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Pour trouver Audeloncourt, il faut chercher dans l'est de la Haute Marne, dans la haute vallée de la Meuse, a environ vingt kilomètres en aval de ses sources.

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  Situé Au fond d'une charmante petite vallée, entre les collines du Domérien, juste en contrebas de Clefmont, ce petit village d'une centaine d'habitants, n'est pas dépourvu d'attraits pour ceux qui recherchent le calme champêtre.

A l'origine: "Odilon Curtis", il fut créé à partir d'une ferme gallo-romaine non loin de la voie romaine reliant Langres à Trèves, et, au cours des siècles, connut diverses fortunes, associé de tout temps à l'histoire de Clefmont ou régnait, au moyen-âge, la famille du même nom dans un château perché sur son éperon barré. A cette même époque, il y avait 3 seigneurs au village, dont, entre autres, le sire du Ham et le sire du Maupas 

Son site est assez particulier: la vallée, creusée dans une double cuesta, est constituée de trois bras qui se rejoignent, créant ainsi de petites collines intermédiaires. Sur l'une d'elles, siège l'église (reconstruite au milieu du XIXème siècle, l'ancienne datait du Xème siècle et était trop vétuste) sur la roche gréseuse.

A flanc de coteaux, coulent de nombreuses petites sources dont les plus conséquentes alimentent le village en eau potable, les autres servant à abreuver les troupeaux de bovins qui paissent sur les pentes. Quelques vergers agrémentent le paysage.

Le ruisseau, qui coule au centre de la vallée, passe sous la rue principale et sous la place publique du village, dans un canal voûté et il y est rejoint par son premier affluent. 2 kilomètres plus loin, il se séparait en deux bras pour rejoindre la Meuse avant que son cours ne soit domestiqué, au moyen âge, pour alimenter un moulin seigneurial; ce même moulin qui fut, par la suite, transformé en ferme et dont il ne subsiste, aujourd'hui, qu'un pan de mur et quelques tas de pierres.

En promenant un regard attentif sur les façades de certaines maisons, le promeneur pourra y remarquer de superbes "premières pierres" datant, pour la plupart, des années 1850-1870.

Quoique née et ayant habité, toute sa jeunesse, à Vroncourt-la-côte, à quelques kilomètres, Louise Michel (l'héroïne de la commune de Paris surnommée "la vierge rouge") est considérée un peu comme une enfant du pays puisque sa mère était originaire d'Audeloncourt et qu'elle y fit sa première année d'institutrice. Il reste encore des membres de sa famille maternelle, actuellement, au village.

Quelques chemins alentour permettent d'agréables petites randonnées (de 7 à 12 Kms) en passant par le bord de Meuse ou le château de Clefmont ou encore, le sentier animalier.

Malgré la désertification rurale, il reste encore, sur la commune d'Audeloncourt, cinq exploitations agricoles orientées vers la production laitière( destinée à la production de différents fromages dont "le caprice des dieux" et "l'emmental Meule d'or") malgré l'augmentation, ces dernières années, de la production céréalière.

Aux alentours, sur la commune, existent plusieurs fermes: si la ferme du Dardu et la ferme du Ham sont toujours en pleine activité agricole, la ferme du Luzerain, en revanche, sert actuellement de site à la production de charbon de bois; quant à la tuilerie qui fonctionnait au siècle dernier au bord du CD74 (on trouve encore, sur certains toits du village des tuiles provenant de cette fabrique), après avoir cessé son activité, elle fut d'abord utilisée comme bâtiment de stockage agricole avant d'être, dans les années 70, transformée en un petit hôtel-restaurant et pour servir, actuellement, de base de camionnage.

Au village, on trouve aussi un artisan carrossier.

Comme beaucoup de villages frappés par le dépeuplement de la campagne, Audeloncourt perd peu à peu ses agriculteurs et ses artisans, et les maisons sont souvent rachetées par des résidents occasionnels. Cependant, quelques actifs travaillant "à l'extérieur" (Montigny le Roi, Breuvannes, Chaumont . . . ) habitent encore sur place et permettent à la population de se maintenir en nombre !